Malaise de civilisation
Bien que la table ait tué plus de gens que l'épée, on préfère manger plutôt que de jeûner; l'abstinence même thérapeutique, est peu populaire au royaume de la consommation. Pourtant, comme l'a dit Louis-Ferdinand Celine, écrivain et médecin, notre société est aux prises avec les "maux proliférants des ventres pleins". La surabondance est la source principale de nos maux les plus cuisants et entraîne des coûts exorbitants.
Nous sommes malades d'être devenu trop "civilisés". Le foie gras et le Beaujolais, glorieux symbole du savoir-vivre, engorgent notre foie délicat. Nous sommes "évolués", mais mal portant! On appelle également ces maux de sociétés riches les "maladies de civilisation".
Nicole Boudreau, Jeûner pour sa santé, p.14, Quebecor, 2011